Alonso est Animateur social à la Maison Internationale de la Rive-Sud. Son incroyable talent c’est sa sensibilité à la musique. Ses collègues le surnomment d’ailleurs, le Zorro de la guitare. Nous avons décidé de le mettre à l’honneur ce mois-ci. Il se raconte pour nous, pour vous…au masculin dans un jeu de questions -réponses.
Quels sont les raisons qui t’ont poussé à postuler?
En premier lieu, je pourrai dire que tout est né de la gentillesse d’un collègue de mon ancien travail, Samir Chemlal, un homme vertueux avec une bonne âme qui m’a toujours dit… « tu dois être à la hauteur de tes meilleures dispositions pour servir … Je vais vous aider à trouver quelque chose pour honorer cela « . C’est ainsi qu’il m’a mis en relation avec un conseiller emploi qui a su identifier le transfert de compétences sur mon CV et m’a mis en relation avec notre Jeanine Nahigombeye.
Deuxièmement, je pourrai dire que, ayant été le fils d’un juge du travail ainsi que ma formation d’avocat spécialisé dans le domaine du droit du travail dans mon pays d’origine (le Venezuela), j’ai toujours été lié au » travail social » comme élément motivant qui a toujours caractérisé mon offre de service. Mon intérêt pour les questions sociales, pour la protection des plus démunis, pour la mise en place de garanties minimales et équitables qui se traduisent par la « Justice Sociale » a toujours été une motivation et une ligne directrice dans ma vie.
Alors, troisième et dernier point, (dans ma condition d’immigrant dans ce beau pays qui a accueilli à bras ouverts l’énorme creuset d’immigrants qu’on y fait vivre aujourd’hui), en entendant parler d’une éventuelle entrevue à la MIRS je n’avais plus qu’à remercier pour l’opportunité et me rendre disponible pour faire tout le nécessaire pour enfin pouvoir offrir mes services sociaux à cette belle organisation que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de « MAISON INTERNATIONALE DE LA RIVE-SUD » organisme que je considère comme une des expressions les plus authentiques du service social, en vue d’aider les plus démunis et en particulier pour nous… les immigrés.
Ta fonction en 4 mots?
- AMOUR. Ce mot manifeste l’origine et la fin, l’Alpha et l’Oméga du travail que je fais. Sans amour rien n’est possible.
- COMPROMIS. C’est le moteur qui nous pousse à continuer à lutter contre les obstacles et les diverses situations de la vie quotidienne.
- EMPATHIE. Se mettre à la place de l’autre de manière honnête et sincère est une exigence personnelle essentielle à ce métier.
- GRATITUDE. C’est une condition particulière pour se connecter avec les autres. De l’appréciation profonde et sincère d’avoir une vie pleine de sens, vient la chance de pouvoir faire le bien.
Si tu devais décrire la Maison Internationale en 4 mots?
ENGAGEMENT SOCIAL. Il est plus qu’évident, l’intérêt d’offrir un service qui se caractérise principalement par l’aide et le soutien aux plus vulnérables.
DYNAMISME. Ce mot est évident dans les nombreux projets mis en pratique pour atteindre ses objectifs. L’intérêt constant à développer et à mettre en pratique diverses idées adaptées au contexte social.
ÉGALITÉ. On s’efforce d’offrir un service sur un pied d’égalité à ceux qui le demandent sans distinction ni préférence.
ACCOMPAGNEMENT. La MIRS offre non seulement un service mais accompagne et contrôle également toutes les étapes nécessaires à la réalisation des objectifs proposés.
Qu’est-ce que te fait te lever le matin?
La grâce de Dieu qui me donne l’opportunité de vivre un autre jour.
Qu’attends-tu de cette nouvelle aventure professionnelle?
Apprendre, m’éduquer, m’impliquer dans le service social en aidant les personnes âgées. C’est une belle occasion de faire revivre tout ce que j’ai reçu. Comme je le mentionne sur ma page Linkedin, « Nous devons sauver le but de la vie par le service public. Servir les autres fait de nous une partie de l’excellence.
Quelle est ta plus grande qualité?
L’empathie. Me mettre à la place de l’autre est une condition qui se donne facilement et me permet d’établir un lien direct. L’empathie est comme un cristal magique qui nous permet de percevoir avec douceur la dureté du quotidien.
Quel a été ton top moment depuis ton arrivée à la Maison Internationale?
Quand ils m’ont fait la surprise de fêter mon anniversaire (à une date postérieure à sa date certaine, je n’aurais donc jamais pu imaginer qu’un tel événement se préparait). A ce moment-là, profondément ému et faisant un énorme effort pour cacher et contenir mes larmes, j’ai pu comprendre qu’à la MIRS, en plus d’avoir un travail formidable qui me permet de faire le bien au quotidien, j’ai aussi une famille qui est à mes cotés.
Si tu devais choisir une personne comme mentor, qui choisirais-tu?
Je l’ai déjà choisie il y a de nombreuses années… ce mentor est mon père, Bartolomé Romero, qui était un homme bon, sensible, plein de vertus et de valeurs qui, aujourd’hui, m’accompagne du ciel.
La dernière fois que tu as beaucoup ri?
Hier… mon travail a la grâce de pouvoir se connecter aux autres de manière très gratifiante. Le rire est un élément omniprésent. Aucun jour ne se ressemble et quelque chose de positif se construit sur chacun d’eux.
Ton péché mignon
Manger tous les jours, les douceurs que mes filles du Café des Aînés m’offrent affectueusement. C’est une relation ambivalente entre ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas faire… L’éternel combat pour ne pas aller trop loin et finir par céder avec mille amours.
Ton incroyable talent?
Sensibilité à la musique. Le contexte artistique musical me permet de percevoir et de communiquer des émotions de manière directe, facile et émotionnelle.
Si tu devais emmener trois objets sur une île déserte, tu emmènerais quoi?
Ma guitare acoustique, une tente et un couteau de poche.
Ton film préféré?
Blade Runner I. Ce film expose clairement la valeur qu’il faut accorder au miracle de la vie, à l’appréciation quotidienne de l’existence face au dilemme de la finitude. Nous devons essayer de vivre et de valoriser le moment présent car c’est la seule chose que nous ayons vraiment.